Depuis janvier 2022, le marché Russe du bois est devenu nettement plus strict en ce qui concerne les droits d'exportation et de sortie de divers produits du bois. En outre, plusieurs passages frontaliers ont été fermés aux exportations de bois. Ces restrictions ont de graves conséquences pour le marché européen du bois. La Commission européenne demande des éclaircissements à l'OMC (Organisation mondiale du commerce).
Restrictions sur le bois et les produits dérivés du bois
Diverses espèces de bois et produits du bois ont fait l'objet de restrictions à l'exportation. Pour certains produits, un maximum de seulement (!) 13% à 15% pourra être exporté à partir de janvier 2022. Ces restrictions sont bien en deçà du niveau de 80 % fixé par la législation de l'OMC. Le non-respect de ces accords internationaux a déjà donné lieu à plusieurs tentatives de l'UE d'entamer des pourparlers ces dernières semaines. Toutefois, ces tentatives se sont avérées infructueuses et les mesures russes sont entrées en vigueur en janvier 2022 et ont un effet immédiat.
Restrictions sur le nombre de passages de frontières
Outre les restrictions et les quotas d'exportation, des restrictions sur le nombre de passages frontaliers avec la Russie ont également été mises en œuvre. Sur plus de 30 postes frontières en 2021, seul une poste entre la Russie et la Finlande (Luttya) est encore ouvert à l'exportation de produits du bois. L'UE fait valoir qu'en imposant des restrictions, la Russie viole les principes fondamentaux et les principes de l'OMC. D'autant plus que ces passages frontaliers sont considérés comme techniquement tout à fait adaptés au commerce international du bois. L'UE a pris des mesures pour soulever à nouveau devant l'OMC l'ensemble des mesures actuellement mises en œuvre par la Russie.
Implications pour l'industrie du bois en Europe
Étant donné que l'industrie du bois en Europe dépend en partie des approvisionnements en bois russes, les mesures actuelles sont très préjudiciables. Compte tenu de la position inflexible de la Russie sur la question et des longs délais impartis, il n'y a aucune raison d'espérer une solution à court terme. Sur le plan économique, on peut s'attendre à une augmentation des prix en raison de la rareté croissante. Cela affectera divers secteurs tels que l'industrie de la construction, le secteur de la logistique, l'industrie du papier et l'industrie du meuble. Il reste à voir quand plus de clarté sera apportée et quand l'Organe de règlement des différends de l'OMC rendra une décision définitive.
Source:
European Commission